SNCM : L’état valide la suppression de 600 emplois à Marseille

Près de la moitié des effectifs de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) est menacé par un plan de sauvetage présenté hier en comité de surveillance. L’Etat est actionnaire de l’entreprise à hauteur de 25%.

Les syndicats de la SNCM ont déposé un préavis de grève pour le jeudi 27 juin, avant-veille du départ de Tour de France qui sera, est-il besoin de le rappeler, donné en Corse. Cette mobilisation fait suite à l’annonce, jeudi, d’un plan social prévoyant la suppression d’environ 600 des 2 000 postes que compte la compagnie maritime, opérateur historique en Méditerranée où elle assure, depuis Marseille, des liaisons régulières vers la Corse, la Sardaigne et l’Afrique du Nord.

Déficit de près de 15 millions d’euros

L’entreprise, qui compte Veolia  Transdev et l’Etat français parmi ses principaux actionnaires, affiche un déficit structurel de 14 millions d’euros (2012) et est menacée par une sanction européenne qui lui ferait perdre 220 millions d’euros perçues au titre d’aides publiques.

Autre incertitude, et non des moindres : la délégation de service public accordé à la compagnie pour dix ans n’est toujours pas renouvelée alors qu’elle doit débuter en 2014.

Selon des informations du Ministère du Transport, le plan de sauvetage, ainsi qu’il est qualifié, doit aboutir à la suppression de 600 équivalent temps plein via des départs anticipés, des non-renouvellements de CDD et des départs volontaires. Aucun licenciement sec n’interviendrait.

Le journal Libération cite une autre source proche du dossier selon laquelle « environ 800 personnes seraient affectées au total en raison des temps partiels, soit 40% des effectifs. La SNCM compte en effet 1 400 emplois équivalent temps plein, correspondant à un effectif de 2.000 employés ».

La flotte de navires serait réduite de 9 à 7 navires.

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