Après des mois d’attentes et de multiples reports, le tribunal de commerce de Marseille devrait rendre une décision très attendue sur le sort de la compagnie maritime.
Lors d’une audience à huis clos mercredi denrier, le ministère public s’est prononcé en faveur du projet de reprise porté par l’entrepreneur corse Patrick Rocca. On saura sans doute le 20 novembre si les juges valident cette solution.
L’avantage de cette offre, c’est qu’elle promet de sauvegarder 850 emplois environ (sur 1 400), soit plus que les autres projets.
Patrick Rocca, 50 ans, est à la tête de 27 sociétés, réunies au sein d’un groupe qui investit dans des secteurs variés, les transports, mais aussi l’immobilier, le BTP et même la gestion et la collecte des déchets. Rocca met 8,8 millions d’euros sur la table pour racheter les actifs de la Société Nationale maritime Corse-Méditerranée, dont les navires à la coque blanche et bleue qui rallient la Corse et le Maghreb. Une offre jugée « faible » par les administrateurs judiciaires.
Les juges savent également que Patrick Rocca n’a pas un casier judiciaire vierge : en février 2014, il avait été condamné à Ajaccio à trois mois de prison avec sursis et 100.000 euros d’amende « pour escroquerie, abus de bien social et faux et usage de faux ». Une condamnation qui, selon le Parquet, « n’entraîne pas d’incapacité »à exercer et n’est pas de nature à empêcher la reprise de la SNCM.