Les conditions de travail des salariés du port de Marseille et le fonctionnement global du GPMM (Grand Port Maritime de Marseille) sont dénoncés par un rapport de la Cour des Comptes. La CGT (Confédération Générale du Travail) se défend.
Alors qu’un rapport de la Cour des Comptes, quand à la situation du port de Marseille, doit sortir mardi 8 février 2011, le journal Le Figaro s’en est procuré une version provisoire. Il l’a révélé le 2 février, alors qu’une grève perturbe l’activité du port depuis la mi-janvier. Ce rapport, qui vise le fonctionnement global du GPMM (Grand Port Maritime de Marseille), se concentre tout particulièrement sur les employés du port marseillais, parlant de « blocage social.»
En gros, il est dit que les conducteurs de grue et de portiques ne travailleraient, de façon effective, que 14h par semaine à Fos et 12h à Marseille, pour des salaires supposés compris entre 3 500 et 4 500€ nets. Le temps de travail, l’improductivité, les bakchichs, les primes, les heures sup’, l’absentéisme, et même la hausse des effectifs, tout y passe. Y est par conséquent dénoncée « la fiabilité insuffisante du port, dûe à un climat social dégradé. »
2. … chez la CGT
La CGT (Confédération Générale du Travail), directement attaquée, s’est défendue le 3 février, qualifiant ce rapport de « manœuvre gouvernementale qui consiste à tenter de discréditer le mouvement social des travailleurs portuaires sur la pénibilité. » Avant d’ajouter : « Le désengagement de l’Etat, sans véritable politique maritime depuis plus de 30 ans, voilà le vrai problème des ports français dont Marseille. »
Alors qu’une réunion de crise a eu lieu le 8 février 2011, sur la prise en compte de la pénibilité dans les métiers de la manutention portuaire, entre la CGT, l’Union des Ports et le patronat des entreprises de manutention, le syndicat a réaffirmé sa « légitimité à obtenir satisfaction sur la pénibilité suite à la trahison et à l’irrespect de l’Etat. »
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