Le maire sortant Jean-Claude Gaudin (UMP) profite de la division à gauche et ressort en tête du premier tour de scrutin avec un score de 37,64%. La triangulaire de dimanche prochain opposera l’UMP, le PS et… le FN qui réalise un score historique à Marseille.
Marseille, capitale française du vote sanction…avec Niort ? En Deux-Sèvres, les électeurs ont mis fin à soixante ans de règne socialiste, sur fond de fortes divisions et rivalités de personnes. Dans la cité phocéenne, les candidats de gauche ont pris la même déculottée, pour des raisons identiques, à ceci près qu’ils ne sont plus aux manettes depuis 1995 et qu’ils comptaient bien s’appuyer sur le bilan en demi-teinte de Jean-Claude Gaudin, maire depuis 1995, pour reprendre, cette année, les clés de la Mairie. Surtout, le Front National, conduit par Stéphane Ravier, réalise une percée époustouflante qui lui permet de s’intercaler entre la tête de liste UMP et son adversaire PS Patrick Mennucci.
Dans le détail, l’étiquette du maire sortant, réélu dans le quatrième secteur (50,08%), qui regroupe les 6ème et 8ème arrondissements, obtient 37,64% des voix sur l’ensemble de la ville. En deuxième position, on l’a dit, le candidat frontiste culmine à 23,16% (contre 8,76% en 2008), reléguant son homologue socialiste Mennucci en troisième position (20,77%), également devancé par l’UMP Dominique Tian (38,60% contre 26,96%) dans le 1er secteur de Marseille (1er et 7ème arrondissement).
Stéphane Ravier a confirmé la vague FN dans le 7ème secteur (13ème et 14ème arrondissement) où il arrive en tête (32,88% des voix) devant l’UD-UMP Richard Miron. Symbole du vote-sanction, la ministre en charge des Personnes Agées Marie-Arlette Carlotti prend une claque sévère dans les 4è et 5è arrondissement, battue à plate couture par Bruno Gilles (UMP) qui capte 41,76% des voix, contre 24,66%.
Jean-Marc Coppola, qui emmène une liste Front de gauche et la liste conduite par l’ancien président de l’OM Pape Diouf, 62 ans, à la tête d’une liste citoyenne obtiennent respectivement 7,10% et 5,63% des suffrages. Deux listes que Mennucci devra rallier s’il souhaite conserver un espoir, même mince, de se frotter à Jean-Claude Gaudin lors du second tour, dimanche prochain.