Un employé de Monoprix Marseille pourrait être purement et simplement renvoyé pour avoir récupéré dans la benne à ordures du magasin six melons et deux salades…
Les mots manquent, parfois. Difficile ainsi de raconter la mésaventure arrivée à Kader, 59 ans, réassortisseur depuis huit années au Monoprix de Marseille et touchant 1 100 euros par mois. On va tenter quand même : apercevant, il y a quelques jours, six melons et deux salades « en bon état » dans la benne à ordures du magasin, le salarié marseillais décide « de les rapporter pour la maison. C’était juste pour les manger. »
Pris en « flagrant délit », Kader est mis à pied à titre conservatoire dès lundi, et se retrouve convoqué pour un entretien préalable à un licenciement ! Un licenciement qui, précision importante, se ferait « sans indemnité et à deux ans de la retraite »… Si, si, véridique. Car contre le règlement.
2. Décision sous 48 heures…
Et apparemment à Monoprix, on est très « règlement, règlement ». Sauf que l’employé en question dit qu’il n’était pas au courant de ce règlement. Avelino Carvalho, responsable CGT Commerce de Marseille, de s’offusquer : « Engager une procédure de licenciement contre une personne qui est à peu de temps de la retraite, qui sera dans l’impossibilité de retrouver un travail et qui est père de six enfants, c’est une honte. »
La Confédération Générale du Travail et les salariés de Monoprix ont donc protesté, hier matin devant le magasin, pour soutenir le collègue. Mais alors que la direction doit rendre son « verdict » sous 48 heures, l’optimisme ne régnait pas chez les manifestants… Qui sait si la médiatisation de l’affaire ne fera pas changer d’avis à ladite direction… ? (sources : La Provence et Europe 1).