Fin septembre, cinq projets de reprise de la SNCM seront examinés par le tribunal de commerce de Marseille.
Les derniers dossiers de candidature pour la reprise de la Société nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM) ont été déposés mardi 2 septembre, date butoir fixé par le tribunal de commerce de Marseille qui se donne un peu moins d’un mois pour prendre une décision. Celle-ci devrait, sous réserve d’un nouveau report, être rendue publique le vendredi 25 septembre, jour où se tiendra la prochaine audience.
Cinq plans seront examinés, dont celui de Stef, géant européen du transport frigorifique. Ce groupe logistique s’était déjà manifesté au printemps dernier après l’invalidation des trois projets respectivement défendus par l’armateur franco-tunisien Daniel Berrebi, l’ex-président du Port de Marseille Christian Garin et celui de l’entrepreneur corse Patrick Rocca. Ces trois-là n’ont pas désarmé puisque le premier s’est allié à Stef afin de se positionner, avec sa société mexicaine Baja Ferries, sur l’activité du Maghreb de la SNCM. L’autre volet avec la Corse reviendrait au logisticien.
Une autre offre émane du groupement d’entrepreneurs corses Corsica Maritima porté par le patron des magasins Leclerc en Corse, François Padrona, sera également examinée. Christian Garin revient de son côté à la charge et prétend avoir renforcé son offre rejetée en juin, tout comme Patrick Rocca.
D’après la CFE-CGC, la multiplicité des offres prouve que la SNCM, placé en redressement judicaire depuis novembre 2014, «attire et n’est pas si mourante que cela ». Le syndicat ajoute que « malgré une offre réduite, l’entreprise réalisé une excellente saison cet été, avec des navires pleines et des comptes à l’équilibre ». Pierre Maupoint de Vandeul (CFE-CGC) soutient que « Sur l’année, le déficit sera bien moindre que prévu. »