Le président François Hollande a fait étape ce midi, à Gémenos (Bouches du Rhône), dans les locaux de la coopérative gérée par des anciens salariés de l’usine de thés et infusions Fralib, lâchée en 2012 par sa maison-mère Unilever.
La dernière visite de François Hollande à Gémenos remonte à août 2011, époque à laquelle il n’était pas encore Président de la République, mais briguait la candidature à l’Elysée à travers les primaires socialistes. Un an plus tôt, la multinationale Unilerver, avait annoncé la fermeture de son usine de Gémenos (182 salariés) où se fabriquait les thés et infusions de la gamme Eléphant. 76 ouvriers entraient alors en résistance et décidaient d’occuper l’usine, de jour comme de nuit, afin d’éviter son démantèlement, et d’empêcher la sortie des machines destinées à rejoindre un nouveau site de production en Pologne.
La marque de thé 1336
Deux ans plus tard, un accord arraché à Unilever leur permettait de recueillir 19 millions d’euros, une somme investie dans la constitution d’une SCOP (Société Coopérative et participatives) sur laquelle ils s’appuient aujourd’hui pour relancer, toujours à Gémenos et en gestion directe, la production de thés et infusion, sous la marque « 1 336 », un nombre qui fait référence à la durée (en jours) du conflit qui les a opposés au géant anglo-néerlandais.
Les statuts de la nouvelle société, déposés en août 2014, entérinent une nouvelle dénomination, Scop-ti pour « société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions ». Son nouveau logo a été dévoilé ce jeudi par le président François Hollande, avant une visite d’usine qui s’est terminée par une signature d’accords.
24 personnes travaillent aujourd’hui pour cette SCOP, en contrat à Durée Indéterminée.