En clôture des Etats de généraux de l’Industrie ce jeudi matin à Marignane (Bouches-du-Rhône), Nicolas Sarkozy a dévoilé un important train de mesures destinées à augmenter de 25% la production d’un secteur en grosse perte de vitesse depuis plus de vingt ans. Le président a notamment annoncé la création d’un médiateur de la sous-traitance pour soutenir la compétitivité des PME.
En trente ans, l’activité industrielle s’est effondrée en France : 2 millions d’emplois perdus depuis 1990, 500 000 depuis dix ans, dont 200 000 rien qu’en 2009, sous le seul effet de la crise.
Aujourd’hui, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée globale en France est tombée à 16 %. Elle est de 30 % en Allemagne.
La noirceur d’un tel tableau avait décidé les partenaires sociaux à solliciter la tenue d’états généraux de l’Industrie pour enclencher une dynamique nouvelle dans un secteur en décélération constante depuis 20 à 30 ans.
Sous la houlette du ministre compétent Christian Estrosi, l’exercice a abouti, en un peu plus de trois mois, à la formulation de 1 100 solutions écrites.
Nicolas Sarkozy a puisé dans ce cahier de doléances pour annoncer un plan de relance apte à booster le secteur secondaire d’ici à 2015, délai qu’il s’est fixé pour « augmenter la production industrielle de 25 % ».
Comment ?
En misant sur le prêt vert bonifié notamment, un dispositif destiné à inciter les entreprises à s’équiper pour produire plus propre et conformément aux nouvelles normes environnementales. L’ensemble de ces crédits bancaires représente une somme de 500 millions d’euros. Par ailleurs, un nouveau produit d’épargne devrait voir le jour d’ici septembre.
Sarkozy souhaite aussi mettre le paquet sur les aides au retour (300 millions d’euros) susceptibles de favoriser les relocalisations d’entreprises.
Dans son discours de clôture, le chef de l’état a consacré tout un volet aux PME pour lesquels un médiateur de la sous-traitance va être nommé, dès avril. Il sera notamment chargé « de diffuser les bonnes pratiques » et surtout à veiller à leur application, dans le but de faire évoluer les relations entre les grosses industries et les PME.
Sur le plan fiscal, le remboursement anticipé du crédit d’impôt sera pérennisé pour les PME.