Le groupe pétrochimique a rompu ses négociations avec Sotragem, seul candidat en lice pour la reprise de la raffinerie de Berre-L’Etang (Bouches-du-Rhône). Cette décision condamne définitivement le site.
«L’offre de la société Sotragem SAM ne présente pas de conditions commerciales acceptables et ne présente aucune garantie pour un redémarrage effectif de la raffinerie et une reprise viable de ses activités». Voilà ce qu’a indiqué LyondellBasell dans un communiqué laconique.
Arnaud Montebourg « consterné »
Cette décision scelle définitivement l’avenir d’un site déjà mis en sommeil depuis janvier 2012. En moins de deux ans, 95% de l’effectif a été reclassé ou mis en préretraite, seule une vingtaine de salariés assurant l’entretien de l’usine en vue d’un redémarrage très hypothétique de son activité.
Ces derniers mois, seul un candidat avait déposé une offre de rachat « engageante ». Il s’agissait de la société monégasque Sotragem SAM. Mais, visiblement, les négociations entre les deux parties ont capoté, et LyondellBasell a décidé d’abandonner cette seule et unique piste de reprise, ce qui a provoqué l’indignation du ministre de l’Economie et du Redressement Productif Arnaud Montebourg.
Le redémarrage de la raffinerie se serait en effet traduite par la (re)création de plusieurs dizaines d’emplois : « Je ne laisserai par la raffinerie de Berre l’Etang devenir une friche industrielle, polluée et à l’abandon » a souligné le ministre qui s’est dit «consterné» par le choix de LyondellBasell.
A défaut d’une reprise d’activité, Bercy et les élus locaux souhaitent désormais faire pression sur le groupe pétrolier afin qu’il investisse dans la dépollution et la reconversion industrielle du site.
Les 20 salariés encore en poste seront reclassés dans les activités pétrochimiques présentes à Berre (900 salariés) où est également installé un vapocraqueur, une équipement qui fabrique des matières plastiques.