Le britannique Paul McCartney, présenté par beaucoup de fans comme le plus grand mélodiste du XXème siècle, ex-compère de John Lennon au sein des Beatles, donne son premier concert ce vendredi soir à Marseille.
Il est l’auteur de « Yesterday », la chanson la plus jouée au monde, de « Live and let die », la BO la plus nerveuse de la série des James Bond, de « Helter Skelter », le morceau le plus destroy des Beatles, ou encore de « Mull of Kintyre », une ballade irlandaise qui avait atteint le sommet des hits parades à la fin des années 1970, clôturant en fanfare (et cornemuse synthétique) sa prolifique décennie « Wings ».
McCartney n’a jamais connu de « traversée du désert », contrairement à ses homologues britanniques des Who (Townshend, Daltrey) ou des Kinks (Ray Davies) emportés par la déferlante progressive (Procol Harum), métal (Black Sabath, Led Zeppelin) puis disco (Abba) des seventies.
Les 50 000 marseillais qui vont scruter Sir Macca ce vendredi soir au Stade Vélodrome, mesureront vite l’ampleur du phénomène. Le répertoire de l’ex-leader des Beatles, âgé de 72 ans, chevauche près d’un demi-siècle d’histoire musicale, et traîne, à sa suite, une impressionnante collection de tubes sculptés comme autant de miroirs rétrospectifs, reflets d’époques révolues.
« Yesterday », « Hey Jude », « Let it Be », « Sgt Pepper’s », “Eleanore Rigby”, “Penny Lane”, “Lady Madonna”, “Hello Goodbye”, “Blackbird” pour ne citer que les perles de la période Beatles, ont été forgées par le maître, et par lui seul, contrairement à la légende qui lui prêtait un jeu à quatre mains avec l’autre génie des Fab Four, John Lennon, assassiné à New York en 1980. McCartney lui écrivit l’année suivante « Here Today » (album Tug of War), un hommage grave et sobre, égrené à la guitare sèche.
Ce soir, au vélodrome, le spectacle de McCartney sera un show de trois heures sans entracte. Rétrospective d’une vie en accéléré.