La Cour des Comptes sort le carton rouge pour le Port de Marseille

Le Grand Port Maritime de Marseille a été « sanctionné » d’un carton rouge par la Cour des Comptes, à l’occasion de son rapport 2011.

Il s’était déjà pris une sorte de carton jaune il n’y a pas bien longtemps, cette fois-ci, la Cour des Comptes et son sifflet ne plaisantent plus : ils sortent le rouge pour le GPMM (Grand Port Maritime de Marseille) ! A l’occasion de son rapport annuel, la juridiction financière a, pour la première fois de son histoire, sorti trois cartons rouges à l’égard de ceux qu’elles considère comme les mauvais élèves de l’année 2011.

A savoir le CNFPT (Centre National de l a Fonction Publique Territoriale), Chorus, le système informatique de l’Etat, et… le port marseillais, aux  « difficultés graves et récurrentes », qui se trouve décidément dans le viseur de la Cour des Comptes.

2. « La spirale du déclin »

Qui, pour le coup, n’y est pas allée par quatre chemins à l’heure de dresser son bilan, après deux autres recommendations non suivies d’effets durant les cinq dernières années :  « Si ses résultats financiers, assurés par le trafic des hydrocarbures, demeurent convenables, il ne cesse, dans un contexte de plus en plus concurrentiel, de perdre des parts de marché dans presque tous les secteurs d’activité […] La gestion des ressources humaines y est, dans un contexte social tendu, largement défaillante, avec un accroissement des dépenses de personnel, des conflits sociaux émaillés de violence, un niveau élevé d’absentéisme. »

Enfin, « le volontarisme du directoire de l’établissement public ne suffit toujours pas à rompre avec la spirale du déclin. » Un déclin relativisé par les chiffres, « flatteurs » selon la Cour, faisant du GPMM le premier port français, premier port méditerranéen et troisième port mondial pour le pétrole. Un partout, balle au centre.