Le groupe de presse belge Rossel tient la corde pour la reprise du Pôle Sud du groupe Hersant Média qui comprend La Provence, Nice Matin et Corse Matin. Tapie a jeté l’éponge malgré les appels du pied de Hersant.
C’est un véritable nœud qui se forme autour de la reprise du pôle Sud de Hersant-Médias dont font partie les journaux locaux La Provence, Nice Matin et Corse Matin. Il s’est desserré vendredi dernier lorsque Bernard Tapie a annoncé son intention de retirer son offre.
Qui est le groupe belge Rossel ?
Fin novembre, l’ancien président de l’OM et homme d’affaires s’était positionné aux côtés d’Hersant lui-même pour reprendre pour reprendre le Pôle Sud du groupe de média.
Mais le vent a vite tourné en leur défaveur. Et aujourd’hui c’est le groupe belge qui, soutenu par Paris et pressé par son financeur, la Banque National Populaire (BNP), tient la corde pour reprendre les trois journaux du sud-est.
Rappelons que Rossel est spécialisé dans les médias. En France, il contrôle le groupe La Voix du Nord. En Belgique, il a investi dans plusieurs autres titres, dont Le Soir, et détient la marque Vlan.
4 000 postes de travail
Dans l’édition du 7 décembre du Figaro, le directeur général du groupe Hersant medias émettait des doutes sur la viabilité du futur projet Rossel dont il estime qu’il ne répond pas « aux modalités fixées par les banques, elle ne comporte pas de prix ferme et définitif, elle est conditionnelle, et les fonds ne sont pas séquestrés. Elle est donc ‘moins disante que l’offre Hersant-Tapie ».
Rappelons que le Pôle Sud du groupe Hersant médias emploie environ 4 000 personnes. Sa valeur, estimée à partir du résultat brut d’exploitation, pourrait être proche de 70 millions d’euros.