Les syndicats de l’usine Fralib’ (Gemenos), qui doit fermer son outil de production très prochainement, ont proposé à leur direction une solution de reprise par les salariés portant sur l’activité des infusions L’Elephant.
Le plan stratégique de la multinationale Unilever, propriétaire de l’usine Fralib’ à Gémenos (Bouches du Rhône), seul site industriel en France à produire les thés de marque Lipton et les infusions L’Elephant, prévoit une fermeture de sa filiale provençale en ce début d’année 2011.
Au nom des 182 salariés, les représentants syndicaux de la CGT et de la CFE-CGC ont, au cours d’un comité d’entreprise extraordinaire, présenté un document en dix points dans lequel ils signalent que « les salariés du site sont disponibles pour s’approprier sous une forme à définir collectivement et en concertation leur outil de travail qu’ils connaissent parfaitement ».
Pour être viable, cette offre de reprise, portant sur l’activité des infusions L’Elephant, doit s’accompagner « d’un engagement financier concret » pour « la relance de l’activité de thé et d’infusion à Gémenos » souligne le même document.
D’ores-et-déjà, la direction de Fralib’ a rejeté cette proposition de reprise, estimant qu’elle « nie les réalités économiques » et ne représente « aucune alternative sérieuse à la fermeture » du site.
Rappelons que la fermeture de Fralib’, décidée par la maison-mère Unilever, est consécutive, selon la direction, aux « difficultés structurelles du groupe sur le marché du thé et des infusions en Europe de l’Ouest », soit une perte, depuis six ans, de « 20% de ses parts de marché en France, en Italie et dans les pays nordiques » où sont vendues 85% des productions provençales.
Pour les syndicats, cette fermeture répond à une stratégie visant à recentrer la production de thé sur deux autres sites du groupe en Europe, à Bruxelles et en Pologne.
La marque Elephant était présente en Provence depuis 118 ans.