Les négociations ont abouti et le travail a repris à la SNCM, après 47 jours de grève des marins CGT.
Voilà, c’est fini. Vendredi 18 mars 2011, les marins CGT de la SNCM ont voté à l’unanimité la reprise du travail, après 47 jours de grève. L’affaire était quasi entendue depuis la veille, seuls quelques détails restaient à régler.
Eux qui craignaient un démantèlement à terme de la SNCM ont donc été rassurées, à l’image de leur représentant Frédéric Alpozzo : « La reprise du travail vient d’être votée à l’unanimité par les salariés, étant donné l’ensemble des garanties de nature à tracer un avenir pérenne qui ont été apportées, mais qui demandent quand même de la vigilance. »
Les actionnaires Veolia (66%) et l’Etat (25%) ont ainsi confirmé leur maintien au capital, et ce jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle Délégation de Service Public (DSP), détenue par la SNCM jusqu’en 2013.
2. La satisfaction n’est pas totale
Et tant pis pour la perte du dixième bateau, où les grévistes n’ont pas obtenu satisfaction. De l’autre côté de la barrière, le « soulagement » est de sortie chez la direction, elle qui prévenait le 15 mars, après la reprise des discussions lors d’un conseil de surveillance à Paris, que « si la situation de blocage perdurait, (elle) serait amené(e) à prendre des mesures d’adaptation, dans un premier temps conjoncturelles, dans un second temps structurelles, qui pourraient être douloureuses pour l’entreprise ». Pas besoin, donc.
Enfin, la parole aux instances politiques, où la mairie UMP de Marseille, via Roland Blum, a « regretté qu’il ait fallu autant de temps » pour s’extirper du conflit, tandis que le secrétaire d’Etat aux transports, Thierry Mariani, déplorait les « plus de huit millions d’euros » de pertes pour la SNCM (source : AFP).